Déclinée en deux épisodes, la série raconte l’ascension et la chute d’une des plus grandes stars de la BBC, dont les crimes sexuels n’ont été révélés qu’après sa mort.
Partie 1
Partie 2
Le documentaire revient sur le phénomène qui a créé un véritable électrochoc à la télévision britannique en 2012. Un an après la mort de Jimmy Savile, une des personnalités les plus appréciées et respectées du pays, une enquête diffusée sur la chaîne ITV, avait révélé la face cachée sordide de l’animateur, accusé d’avoir violé ou molesté plus de 500 personnes, surtout des adolescents, entre 1960 et 2010. Le reportage reprenait de nombreux témoignages de femmes qui affirmaient avoir été abusées durant leur adolescent, mais aussi de proches de personnes en situation de handicap, qui dénonçait la même chose.
Des accusations d’autant plus glauques que c’est en présentant « Jim’Il Fix It », dans les années 70 à 90, que Jimmy Savile a connu le succès. L’émission avait pour but de réaliser les rêves de ses téléspectateurs, la plupart étant de jeunes enfants, avec lesquels il avait un contact fréquent. « Le prestige dont il jouissait au sein du secteur lui permettait de commettre ses nombreux crimes. Par exemple, il a pu accéder rapidement aux hôpitaux, aux maisons de retraite et aux services pour enfants » rappelle Rowan Deacon, un réalisateur de télé, qui apparaît dans la série documentaire.
Face à la popularité hors-norme de Jimmy Savile, et à sa position dans les médias et la haute société britannique aucune victime n’avait souhaité porter plainte. Une omerta renforcée par l’image de philanthrope, que l’homme devait à son implication dans de nombreuses causes, que ce soit à travers des levées de fonds record, ou des dons importants à des centres de santé et hôpitaux. Ce travail caritatif lui avait valu une reconnaissance de la famille royale britannique, la reine Élizabeth II lui ayant même attribué l’ordre de l’Empire britannique en 1990.
« Jimmy Savile : Un cauchemar britannique » revient, par ailleurs sur sa relation privilégiée avec le prince Charles, dont il avait été le conseiller en image pendant les années 80. « Charles n’avait évidemment aucune idée des atrocités que l’homme commettait en coulisses », précise Rowan Deacon, « Sinon, il ne se serait jamais tourné vers une personne comme Savile. Leur correspondance montre simplement qu’il avait de très bonnes intentions. Il voulait vraiment réussir à toucher les Britanniques de la manière dont Savile avait su le faire à l’époque. »