Le premier extrait de l’album (déjà culte ?) d’Arcarde Fire, Reflektor, est un court métrage, évidemment, un peu terne peut-être par rapport à la qualité de la musique, surtout d’Afterlife, mais qui a deux belles qualités. D’abord, tenter d’offrir un vrai film. Avec une narration à personnages multiples et à interprétation aussi nombreuses. Mais pour être à la hauteur d’Arcade Fire, il faudrait faire appel à Fincher. Et justement, seconde belle qualité, faire appel à Emily Kai Bock. Nous dressions son portrait il y a un an déjà après son clip pour Grimes en mars 2012 (quelques 9 millions de vues tout de même), ou celui de Sébastien Schuller. La réalisatrice prouve encore sa maîtrise du réalisme, un peu froid, un peu distant même dans la narration, mais une caméra, elle, au plus près. Paradoxe de sensations.
Et puis, la première minute trente est un vrai chef-d’œuvre cinématographique.