La télévision est bien l’outil de son époque. Paroxysme de paradoxes.
A la fois concentré d’inepties avec son lot d’émissions pratiques (cuisine, bricolage, immobilier, éducation…) et ses séries formatées (TF1 diffuse-t-il autre chose que Les Experts ? La chaîne a-t-elle été rachetée par Jerry Bruckheimer ?), et à la fois refuge des véritables créateurs fatigués par des studios hollywoodiens formatés au film pop-corn, obnubilés par les adolescents attirant toute une famille en salle.
Après avoir intéressé Spielberg ou Scorsese, les séries télé se tournent vers les auteurs, nouveau maîtres (légitimes) de la création visuel. Si Balzac ou Flaubert avaient connu le médium télé ils auraient fini scénaristes à coup sur, les séries sont les grands romans d’hier et elles ont encore plus d’influence.
Bret Easton Ellis, l’un des auteurs contemporains les plus prolifiques et les plus doués (« Les trois plus grands écrivains américains vivants sont Bret Easton Ellis, Bret Easton Ellis et Bret Easton Ellis« , Frédéric Beigbéder), vient à son tour élever le niveau du petit écran.
Prévue pour la saison prochaine, il sera l’auteur de la série Copeland Prep pour la chaîne CW.
Le pitch : dans un lycée, la compétition sociale entre les élèves est tellement pesante, qu’ils finissent pas se transformer en monstres pour s’éliminer mutuellement.
Breat Easton Ellis sera producteur exécutif de la série, aux côtés des créateurs de Gossip Girl (Josh Schwartz et Stéphanie Savage), accompagnés de la réalisatrice Catherine Hardwicke (plutôt bien dans la ligne, elle compte dans sa filmographie, entre autre, Les Seigneurs de Dogtown).
Attente dubitative pour les fans de Bret Easton Ellis, la chaîne CW étant connu pour ses séries d’ado Gossip Girl, Newport Beach ou encore Vampire Diaries.