Que nous aimons les films de Joe Wehner. Nous ne répéterons jamais assez qu’ils sont une bouffée d’oxygène à notre époque. Une époque où Rihanna se pointe nue sous une robe transparente pour vendre des disques, qu’il est bon de toucher à nouveau du doigt l’érotisme vrai. Celui qui ne donne jamais. Qui ne fait que soumettre à la tentation, mais ne permet pas d’y céder.
Cadrage bancal, musique inexistante, bande sonore minimaliste et réaliste, des détails qui résonnent comme des indices hitchcockiens. Bref, du pur voyeurisme. Presque enfantin. Et c’est là que réside le talent de Joe Wehner, dans les racines de notre sexualité. À un âge où l’on découvre les émois du corps sans en comprendre la finalité. Un âge où la pénétration n’est pas une finalité. Un âge où il n’existe aucune hiérarchie des plaisirs.
Et si vous voulez mieux connaître ce penseur de la sensualité, nous vous renvoyons à l’excellent interview qu’il nous a accordé.