Il est l’homme qui vous rend amoureux des femmes. Pas seulement admiratif(ve) de leurs courbes, pas seulement hypnotisé(e) par leurs regards, non, totalement amoureux.
Elles s’appellent Marina, Tatiana, Rebecca, Mélissa, Sarah, Justine, Michea, Anna et Kristy. Ce n’est pas l’annuaire d’une agence de rencontres pour VRP solitaires, mais les femmes que vous allez aimer. Neuf portraits, sans un mot, mais qui vous rendront instantanément accrocs.
Ce silence, ce jeu de netteté et de flou, c’est la marque de fabrique de Joe Wehner. Une sorte de passion étouffée comme un ébat sous une couette d’hiver.
Joe Wehner filme ces femmes presque avec timidité. Un respect immense teinté de ce désir non-dit.
C’est que, chez le réalisateur, il y a plus que le corps. Il y a la souffrance de l’amour. Cette relation toujours douloureuse. Même dans le bonheur. C’est ce que montre son court métrage The Art of Thaphonomy (la taphonomie étudie les processus de fossilisation des organismes après leur mort). Un amour. Une maladie. Une douleur. Une fin. 17 minutes sans dialogue et sans musique. Filmées au plus près. Presque collées aux personnages. Une véritable mise à nue de l’intimité.
Parce que c’est ce que fait Joe Wehner : il met ses sujets à nus, au point que parfois, on en oublie leur corps.