La réalisatrice et scénariste Sandy Lobry vient de signer un court-métrage remarquable autour du phénomène des influenceuses. Elle met en scène une adolescente, Lola, fan absolue de l’influenceuse fictive Miss Billy.
C’est une critique extrêmement violente sur les réseaux sociaux mais fait avec une main de velours. Ici pas de théorie mais un cas pratique. Tout y est. Le narcissisme, la mégalomanie, l’égotisme et la solitude contemporaine.
Comme le dit la réalisatrice : « J’ai choisi de parler de ces influenceurs « panneaux publicitaires »qui font l’apologie du rien, du vide et gagnent leur vie avec des placements de produits douteux, parce que je trouve ça nocif et dangereux. »
C’est fait avec les moyens du bord. Sans prétention mais très professionnel. Par exemple, le régisseur (Djamel Medjoub) est aussi le compositeur de la musique du générique. Bref, c’est un petit film plein d’intelligence où le réel dépasse la fiction et inversement.