Quand on visionne les œuvres de Wallace Verge Guy et que l’on apprend qu’il n’a que 19 ans, alors on ne peut parler que de talent pur. Comme toute personne de son âge, le jeune Australien est passionné de technologie, mais lui, préfère se tourner vers une création plus artisanale, « plus humaine et plus émotive que l’animation par ordinateur ».
Avec un CV déjà impressionnant et des prix remportés à la pelle, Wallace Verge Guy ne représente pas l’avenir mais bien le présent. Son dernier travail, un clip vidéo pour Papa Vs Pretty – Wrecking Ball -, est un chef d’œuvre. Inspiré d’une scène de The Wall des Pink Floyd, le film est une plongée dans le repas fantasmagorique d’une famille bourgeoise, à mi-chemin entre La Grande Bouffe et un laboratoire de médecin légiste.
Entièrement réalisé en pate-à-modeler et filmer en stop-motion, Wallace Verge Guy rend hommage à sa première formation, le Lego Studio offert à l’âge de dix ans. Lui, qui avoue aisément, être « un rêveur permanent, comme les gosses », nous laisse entrevoir une imagination gilliamienne qui ne peut que nous rendre impatient.