Le cinéma français souffre, en partie, du poids trop important des acteurs. Parfois trop payés (Mimie Mathy gagne plus qu’un acteur américain pour Joséphine) et surtout aussi influents qu’un producteur américain, ils donnent le ton des scénarios, ce qui explique que vous voyiez autant de mélo sur vos écrans, seule façon d’exprimer pleinement l’art shakespearien du cinéma.
Mais outre-atlantique, il en va autrement. En particulier pour la bande à Apatow et ses rejetons menés par Jonah Hill. En tête, le beau gosse Chaning Tatum. Il avait déjà parodié la publicité Volvo avec Van Damme, ou s’était permis de faire une apparition bénévole de quelques secondes en esclave soumis dans This is The End, le voilà aujourd’hui qui continue la promo de 22 Jump Street, toujours produit et scénarisé par Jonah Hill, avec un délire, tout simplement. Parce que ne pas se prendre au sérieux quand on a des moyens à dispositions, cela s’appelle de la créativité sans limite et ça donne un peu de déchet et beaucoup de qualité.
Avec Jillian Bell, Chaning nous parle donc de salut et de bite. Tentez d’imaginer les acteurs français faire cela et vous comprendrez le gouffre qui nous sépare de la créativité légère, sans ego.