Dans le cadre de l’exposition Paris-Delhi-Bombay, Camille Henrot a choisi de réaliser un film intitulé « Le Songe de Poliphile », qui se penche sur la notion de peurs communes ou différentes selon les cultures, et plus particulièrement selon les cultures occidentale et indienne.
La découverte de l’Inde engendre un sentiment de dépaysement extrême, une perte de repères par rapport à un Occident immaculé et aseptisé, qui prend ici la forme d’un laboratoire pharmaceutique, entre angoisse et apaisement.
Les codes se brouillent peu à peu, ce qui apparait à chaque partie comme rassurantes, devient source d’angoisse, à l’image du serpent, rendant finalement ténue la frontière entre deux continents.
Selon l’artiste, « la réflexion centrale du film (est), la nécessité de faire face à ses peurs » avec en filigrane à cette résistance, la possibilité d’aventures, l’ouverture possible à un inconnu.
« Le Songe de Pophilie » a été sélectionné pour la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2011.
Camille Henrot a été nommée pour le Prix Marcel Duchamp en 2010 et a exposé au Palais de Tokyo, à l’Espace Vuitton.