Quand on lui parle de ses influences, Brent avoue ne pas en avoir. Aucune culture cinématographique intellectualisée et étalée aux yeux de tous. Non. « J’ai toujours aimé raconter des histoires visuelles. Aussi loin que je puisse me rappeler, j’ai créé des histoires, parfois dessinées d’autre fois photographiées ou filmées; Honnêtement, je crois que je suis juste né avec ça ». Et quand on voit son film West of the Moon, on le croit.
Totalement onirique, c’est une plongée dans un univers propre. Ce qui a amené les critiques à régulièrement le comparer à Jean-Pierre Jeunet. A regarder le trailer, c’est vrai qu’il y a du Jeunet chez ce jeune homme et une pincée de dadaïsme aussi. Les différentes saynètes sont toutes sorties d’un imaginaire que l’on aimerait posséder. Un homme jouant à éviter les balles sur un champ de bataille, jouer au poker avec un robot…
« Le projet est né quand j’ai vu un documentaire avec des interviews d’enfants parlant de leur rêves. Et un matin, j’ai réalisé quelque chose. Il y avait cette personne dans mon enfance, et j’ai réalisé que cette personne n’existait pas. Je l’avais créée de toute pièce à partir d’un de mes rêves ».
La carrière de Brent est souvent comparée à celle d’un autre réalisateur français. Comme Michel Gondry, il a commencé dans la pub (Guiness, Nike…), n’a pas fait d’école de ciné. Bref, un esprit libre, sans référence, un homme capable de projeter son inconscient sur une pellicule. Telle une âme vierge capable de réinventer le cinéma. Excitant non ?