Conserver l’anonymat, tout en révélant la plus pure intimité de ses modèles. C’est l’exercice auquel s’est livré le peintre voyeur coréen Horyon Lee. Ce qui l’intéresse particulièrement ce sont les étapes des mouvements, qu’ils soient dans les circonvolutions d’un jupon à tutu, du plissé d’une robe qui se soulève, ou l’abaissement d’une culotte.
L’observation et la retranscription du désir fétichiste semblent être le sujet majeur de ces oeuvres, les chevauchements comme étude du regard du voyeur ou l’instinct immédiat provoqué par la sexualité féminine…
On aime, car c’est intrigant, c’est un peu fétiche, un peu voyeur, et un peu « cheap » à la fois, le résultat reste agréable à regarder, puisque c’est le but, mais pas au point de vouloir une toile dans son salon.
On comprend le process du peintre, mais peut-être que le voyeurisme ne doit pas être figé par l’image. Un peu comme dans le film « Une sale Histoire » de l’immense Jean Eustache, ou l’histoire d’un homme qui raconte comment il est devenu voyeur dans un café parisien. On s’attend à voir quelque chose, mais c’est finalement la parole du conteur, les regards entres les personnes qui écoutent l’histoire qui devient salace.Le voyeurisme n’y est excitant uniquement parce que la parole elle-même devient une perversité calculée par le conteur.
Nous vous invitons naturellement à voir ou revoir ce film génial en intégralité ci-dessous :
Jean Eustache – Une sale histoire (1977) par mmd75