Bloomers&Schumm. Un nom qui sonne comme un cabinet d’avocats new-yorkais mais qui cache deux photographes néerlandais de grand talent. Peu de fioriture dans les clichés d’Anoushka Bloomers et Niels Schumm. Avant tout un casting impeccable, avec des personnages aux visages inattendus et envoutants.
Ensuite, une direction des modèles que l’on sent transparaître à travers la pellicule. Au final, un regard captivé, une émotion neutre et pourtant puissante. Anoushka et Niels aiment tellement ces visages indéfinissables, qu’ils ont travaillé une série de photos de mode, où les modèles sont présentés tête en bas. Un « quelque chose » dérange. Difficile de mettre le doigt dessus. Les deux loufoques ont tout simplement renversé les lèvres et les yeux. Effet garanti.
On passera également sur les natures mortes, véritables revival de la peinture du XVIIème, où l’on comprend que la pomme de terre est traitée comme un modèle humain. A moins que ce ne soit l’inverse.
