Lorsque l’on regarde toutes les photos d’Anja Niemi à la suite on se rend compte que la seule chose que l’on retient, c’est un vide. Pourtant ses photos sont chargées, de symboles, en mise en scène, les compositions sont étudiées au millimètre mais voilà, rien, le vide. Pas dans le sens négatif du terme sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, mais parce que ses modèles, font partie intégrante du décor et malgré leurs positions incongrues, les couleurs flashy des lieux ou les tenues qu’elles arborent, on n’est absolument pas choqués ou interloqués par ses mises en situation pour le moins surréalistes.
Pour la belle et jeune Anja Niemi, rien ne vaut l’anonymat, et rien de mieux que les chambres d’hôtels, lieux de passages et de transitions pour se sentir à l’abri et protégés. On se demande ce que fuit la photographe en regardant ses images, on se dit que peut-être c’est mieux de ne pas savoir et regarder, car ses images offrent une place dans une intimité, déplacée et inquiétante, à la manière d’un Hitchcock, ou encore d’un Erwin Olaf.