Elle est l’un des deux représentants de l’hexagone au festival d’Hyères. Elle est surtout la preuve que la photo est avant tout une image qui donne du sens. A 26 ans, cette Arlésienne propose une série à multiple lecture intitulée Gojira.
Gojira est le nom du monstre qui hante l’île d’Oshima au Japon. Un lézard préhistorique, produit des essais atomiques, qui représentait dans les 60’s, à la fois le grand méchant impérialisme américain et la peur de l’arme nucléaire. Ce travail sur la fantasmagorie nippone ne pouvait se faire autrement que par… l’imagination. Marie Quéau n’a jamais mis les pieds sur cette île. Plongée dans ses propres fantasmes exotiques, elle a rencontré l’inconscient japonais pour nous offrir une allégorie poignante.
« Je porte une attention particulière aux questions de proportion et d’échelle rappelant, au sein de ce travail, que la bombe atomique relie l’infiniment petit à l’infiniment puissant. » Une réflexion en profondeur qui illustre bien le travail de la jeune photographe. Une Arlésienne appelée à être moins discrète que celle de Bizet.
Retrouvez chaque jour le portrait de trois photographes de la sélection du festival.
Andrey Bogush, Russie / Finlande
Kim Boske, Pays-Bas
Émile Hyperion Dubuisson, France / États-Unis
Katarina Elvén, Suède
Ina Jang, Corée du Sud / États-Unis
Anouk Kruithof, Pays-Bas / Allemagne
Mårten Lange, Suède
Marie Quéau, France
Awoiska van der Molen, Pays-Bas
Marc Philip van Kempen, Pays-Bas / Allemagne