« Je fais des images minimalistes ». Et c’est peu de le dire. Le travail de la Sud-Coréenne Ina Jang (29 ans) est un bijou d’esthétique épurée. Mais il serait dommage de s’arrêter à cette simple constatation, parce qu’il y a beaucoup plus à aller chercher. Un travail de collage et de découpage, mais contrairement à nombre de ses contemporains, Ina le réalise pendant la prise de vue elle-même et non sur l’image. Le but ? « Renforcer le caractère bidimensionnel par le biais de la superposition, dissimulant intentionnellement des informations ». Et de fait, rien n’est jamais entièrement présent sur la pellicule. On suggère, on voile et dévoile. Ina veut que le « regardeur se demande : sont-elles des photographies de vrais sujets ou plutôt des objets ? J’essaie d’atteindre une image qui reste à la fois vierge et étrangère au regardeur ». Mélange des natures, désincarnation de l’humain, animisme de l’objet.
Retrouvez chaque jour le portrait de deux photographes de la sélection du festival.
Andrey Bogush, Russie / Finlande
Kim Boske, Pays-Bas
Émile Hyperion Dubuisson, France / États-Unis
Katarina Elvén, Suède
Ina Jang, Corée du Sud / États-Unis
Anouk Kruithof, Pays-Bas / Allemagne
Mårten Lange, Suède
Marie Quéau, France
Awoiska van der Molen, Pays-Bas
Marc Philip van Kempen, Pays-Bas / Allemagne