La Ve République vacille, et l’Élysée tremble. Pavel Durov, le sulfureux patron de Telegram, a décidé de jouer les pyromanes dans le pré carré de la Macronie, et il ne fait pas dans la dentelle.
Le procès de Sean "Diddy" Combs, qui secoue New York en ce mois de mai 2025, est une plongée dans l’horreur, révélant un prédateur qui a bâti un empire de terreur et d’abus sexuels derrière les strass et les projecteurs.
En ce 24 mai 2025, nous nous tenons à un carrefour critique de l’histoire de la France. Les récentes révélations sur l’influence de la Franc-Maçonnerie dans l’État et la justice, culminant avec l’affaire de la loge Athanor, nous contraignent à une prise de conscience collective.
25 ans et déjà un premier long-métrage scénarisé par Benoit Delepine. Son nom ? Ablations. Son pitch ? Un homme se réveille dans un terrain vague, sans aucun souvenir de la veille, une cicatrice au bas du dos. Une ancienne maîtresse, chirurgienne, lui apprend qu’on lui a volé un rein. Obnubilé par ce vol, il va tout sacrifier pour le retrouver : sa famille, son travail… jusqu’à sombrer dans la folie. Efficace. Comme le film qui l’accompagne. On a donc voulu en savoir plus sur son réalisateur que nous avions rencontré par intuition et par amour de son premier petit film il y a des années. Il se souvenait de nous. Il a prit le temps de nous répondre le jour de la sortie de son film.
Nous t’avons découvert il y a déjà plus de trois ans, tu avais je crois à peine 22 ans, un court-métrage et un clip en poche, pourtant la première chose que je t’ai dite c’est « tu vas faire ton premier long métrage plus tôt que tu ne le penses ». Nous voilà été 2014 et c’est chose faite. Alors heureux ? Comblé même ! Qui ne le serait pas ? J’ai eu beaucoup de chance car tout est allé très vite. Le clip pour David Lynch a été l’élément déclencheur et ensuite tout s’est enchaîné. Plonger dans le grand bain du long-métrage était un rêve, bien sûr, mais je n’imaginais pas que l’on me donnerait ma chance, et encore moins aussi rapidement. Benoît Delépine et Jean-Pierre Guérin, mon producteur ont vraiment été courageux de faire confiance à quelqu’un d’aussi jeune et peu expérimenté. Je ne les remercierai jamais assez !
Tu as déjà été adoubé par David Lynch et la bande du Groland, tu penses prendre ta pré-retraite avant trente ans ? J’ai encore encore beaucoup à apprendre et dans ce milieu, rien n’est acquis. Chaque film est une nouvelle expérience, une nouvelle leçon. Le travail avec les acteurs, l’échange avec les équipes, les avancées techniques sont autant d’éléments qui rendent le métier de réalisateur passionnant et qui sont matière à création, à réflexion. Alors si on me donne l’opportunité de faire des films toute ma vie, je signe tout de suite !
Avoir Delepine comme premier scénariste pour ton premier long-métrage c’est un gage d’ultra-qualité, comment l’association s’est-elle faite entre vous ? Benoît et Gustave sont des cinéastes que j’admire, j’ai beaucoup aimé leurs films et je trouve qu’ils ont vraiment une filmographie à part dans le cinéma français. Benoît n’a pas souhaité réaliser Ablations car il voulait faire de ce film quelque chose de plus noir, de plus dur que leur style habituel. Il s’est tourné vers moi car il avait adoré le clip de Good Day Today, et désirait lier nos deux univers. Ablations, c’est l’association de l’humour noir de Benoît, de sa plume décalée, de ses situations cocasses et personnages hauts en couleurs et de ma réalisation plus sombre, aux frontières du réel. On a beaucoup discuté en amont du scénario, des personnages, puis Benoît m’a laissé une entière liberté de réalisation.
Est-ce que ça aide d’être un Grolandais fidèle à la cause ? C’est, en tout cas, un réel plaisir. Ça apprend à tourner très vite, à faire des choix de mise en scène en direct sur le plateau.
Ton film, Ablations, c’est l’histoire d’un homme qui se réveille dans un terrain vague, sans le moindre souvenir de ce qui s’est passé la veille et découvre qu’on lui a volé un rein. Il part à sa recherche. Une obsession qui l’entraîne dans une descente aux enfers à la frontière de la folie…On n’a pas encore vu le film mais ce pitch officiel te convient t-il ? Oui, ça représente bien l’esprit du film. J’ai vraiment voulu montrer cette perte totale de la raison, de la logique, filmer ce personnage à la dérive. Denis Ménochet et moi avons beaucoup travaillé sur son personnage, et il s’est vraiment fondu dans ce rôle d’homme en perdition, d’animal blessé.
Le film a l’air d’être bien accueilli par la critique, à part par Technikart qui dit : « Ablations, écrit par Benoît Delépine, hanté par Lynch, le Polanski 70’s et le SM asiat’, ressemble surtout à un court de sortie d’école qui dure trois fois trop longtemps. » Est-ce que tu veux profiter de notre colonne pour leur répondre ? Je crois que le film n’est pas fait pour plaire à tout le monde. Visiblement pas à Technikart ! Je ne cherche pas l’unanimité, mais j’espère qu’il saura trouver son public.
Tu as réussi un exploit en terme de production, tourner avec seulement 1.300.000 euros alors que normalement tout le monde fait la même chose avec 5 ou 6 fois plus, as-tu des conseils à donner aux vieux de la vieille ? C’est vrai que le budget conditionne beaucoup de choses. On a dû tourner Ablations en 28 jours, ce qui est très peu. Ça oblige à faire des choix plus radicaux et ça impose un rythme à l’histoire car on doit travailler sur des plans plus longs. Quant aux conseils, je n’ai pas beaucoup de choses à apprendre aux vieux de la vieille, mais je dirais qu’il faut garder cette fraîcheur, cet enthousiasme qu’on a à ses débuts.
Si on avait, là, tout de suite, une baguette magique, quel serait ton rêve de cinéma le plus fou ? Si votre baguette me permet de faire un second film dès demain, ce serait merveilleux. Il y a tellement de premiers longs qui sont aussi les derniers ! Ou bien de seconds longs qui se font attendre 10 ans. Lorsque enfin on se décide à nous laisser une seconde chance. Ça fait réfléchir… Mon rêve de cinéma le plus fou ? Trouver une vraie idée de film. Quelque chose qui n’a jamais été fait. Je ne sais pas encore. Je cherche. J’aimerais y arriver sans baguette magique. Mais si je dois vraiment l’utiliser, alors j’aimerais un tournage de 80 jours, en 35mm avec un magasin de pellicule qui ne se vide jamais, et tourner dans tous les pays du monde, avec Marlon Brando.
As tu le droit de nous parler de ton second long-métrage ? En fait, rien n’est encore fait ! Les « financeurs » sont maîtres à bord. Il faut avant tout les convaincre avec un projet original. Cela demande énormément de travail et parfois de chance. Mais il est vrai que nous parlons d’un deuxième long avec mon producteur Jean-Pierre Guérin. Nous nous dirigeons vers l’adaptation d’un polar, mais nous n’avons pas encore arrêté notre choix. Suivront le scénario, le financement et enfin la réalisation (je croise les doigts).
Et dernière question, sans transition, quels sont les films sur internet qui t’on marqué le plus cette année ? J’ai eu une année très chargée avec la réalisation d’Ablations et de mon court-métrage Le Domaine des Etriqués, donc peu de temps pour surfer sur internet, mais je dirais que j’aime beaucoup toutes les vidéos du site thisiscolossal.com, qui sont vraiment hallucinantes. Et sinon, je suis tombé récemment sur les vidéos de Zach the FinalCutKing qui sont géniales dont une compilation de Vine a beaucoup tourné sur les réseaux sociaux, c’est vraiment bluffant de faire ce genre d’effets visuels, ça me rappelle la belle époque Gondry !
Le directeur de création Steven Mark Klein et le fondateur d’APAR.TV, Aurélien Poirson-Atlan lancent Generic Architects, un atelier de création collectif. Basé à New York, Paris et Arles mais ouvert s
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