La tête de BHL mise à prix à 1 million de roubles par un groupe de patriotes russes
Le philosophe qui vient de faire une liste de dix mesures à appliquer immédiatement pour obliger la Russie à mettre fin au conflit, ou, au moins, à entamer un processus de désescalade, se retrouve en grande difficulté. En effet, son voyage en Ukraine pour sauver le monde ne se passe absolument pas comme prévu.
Une annonce publiée sur une plateforme russe par un certain Boris Guennadevitch Karpov dont personne ne peut dire ce qu’il fait vraiment dans la vie, mais qui a déjà eu plus de 97.000 lecteurs en moins de 24 heures concernent la mise à prix de la tête du philosophe français Bernard-Henri Lévy.
A force d’entendre à la télévision, à la radios des responsables politiques et des ex-agents du KGB répétaient à longueur de journée qu’il faut assassiner Poutine, tout le monde devient hystériques. Presque hors de contrôle. Après Poutine c’est donc au tour de BHL.
Boris Guennadevitch Karpov publie donc sur son site russe traduit en français comme en Israélien, Anglais, Italien, Espagnol, Portugais, bref en six langues différentes devant une audience affolante « qu’un groupe de Patriotes Russes offre un million de roubles pour sa mise hors d’état de nuire, sous quelque forme que ce soit. Il ne vaut pas plus. Au cas où l’exécuteur de la commande ne puisse être identifié, la somme sera versée à une association qui assure l’aide humanitaire au Donbass. Si certains d’entre vous souhaitent augmenter la somme, ils peuvent nous contacter par mail, une adresse bitcoin leur sera fournie. »
C’est d’une violence sans nom. C’est nouveau. Ce doit être ça la guerre. Triste comme une pluie d’obus sur des innocents. Et pour couronner le tout dans le même temps, les humoristes français comme les éditorialistes se déchainent sur ce pauvre bougre au lieu de le soutenir.
Prenons le dernier exemple en date, hier à la radio, Guy Carlier, devant des millions de français : « Dès son arrivée, il a porté très haut l’humour à la française. Il est en Ukraine pour se faire prendre en photo. C’est son truc, la photographie. On le voit dans les rues d’Odessa, il a demandé à quelques types tenant des kalashnikovs de poser avec lui pour prouver le danger qui rôde. C’est un spécialiste. On se souvient de la photo sur laquelle il était sur la pointe des pieds pour faire plus grand que les combattants kurdes. On se souvient aussi de BHL en Libye ou dans les Balkans accroupis derrière un muret pour se protéger des balles alors qu’un plan large montrait une avenue derrière lui où des gens se baladaient…On se souvient aussi de cette photo dans un bunker au milieu de sacs de sable éventré par des obus où, pareil, un plan large montrait qu’il s’agissait d’un décor dans un studio de Saint-Maur. Les Russes doivent faire attention de ne pas le blesser d’une balle perdue, ce serait dommage. Ce qui serait rigolo serait qu’un caporal russe lui écrase une tarte à la fraise sur la figure. Enfin bref, il est là avec ses chaussures bien cirées par le room service de l’hôtel ».
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