TBWA/Paris n’a plus à prouver son efficacité créative, c’est un fait (nous reviendrons d’ailleurs très prochainement sur l’histoire de cette institution de la publicité française). Mais ça n’empêche pas cette mythique agence de continuer à innover pour la nouvelle campagne pour Aides. Aussi esthétique que militante, mais l’air de rien, cette campagne passe un message simple : attention de ne pas oublier d’avoir toujours des capotes sur soi au risque de passer des soirées d’hiver très très ennuyeuses.
Quatre petits films déclinés en print, aux noms aussi excitants qu’une soirée avec Angela Merkel ou un resto avec une anorexique : Puzzle, Perle, Tricot et Petits pois.
Réalisés par Aurélien Chauvaud en collaboration avec le très prometteur Ilan Rosenblatt, ces minis films ont l’avantage de faire sourire et de pénétrer à la vitesse éclair dans l’inconscient des « cibles » de la lutte anti SIDA, à savoir les homosexuels, les jeunes, les seniors et les adeptes du sexe à plusieurs. On aime, parce que le message est fin, parce que pour AIDES, il est évident que si l’on n’a pas de capotes, on fait autre chose, de moins fun , de moins beau, de moins cool. Ils ont évité le message classique paranoïaque du style « si t’as pas de capotes et que tu le fais quand même t’es foutu » pour un message plus responsabilisant qui sonne comme une évidence « Si t’as pas de capotes, tu ne le fais évidemment pas, et donc tu t’emmerdes. » Bien joué. C’est le cas de le dire.