La marque Pigalle n’est rien de plus qu’une imposture commerciale extrêmement bien mise en scène pour que les Kids pensent être cool en claquant 1000 euros en boutique pour des fringues sans âmes et surtout mal coupées. Vous risquez d’entendre un peu partout dans le 9ème arrondissement de Paris :
-Mais attends le créateur de la marque a créé un terrain de basket trop cool pour les jeunes, et en plus il veut devenir le Maire de l’arrondissement parce qu’il a une barbe, une casquette et des mocassins avec des chaussettes en laine, il est tellement cool qu’on dirait Olivier Zahm sous LSD.
-Ouais, enfin il a surtout vendu ça à Nike et crois moi qu’il ne doit pas redistribuer sa marge nette aux mêmes jeunes qui viennent faire tourner son terrain…
Le bon samaritain de la mode à Pigalle n’a finalement pas dénaturé son quartier puisqu’il fait indirectement honneur aux garçons et aux filles de joie qui ont peuplé l’arrondissement avant son arrivée.
Autrement dit, Pigalle utilise juste une stratégie du « cool » classique pour contrôler la jeunesse via un consumérisme obscène.
Et pour augmenter leur force de frappe, Pigalle a commandité un film faussement subversif, niché entre les bâtiments du 9ème arrondissement de Paris pour mettre en lumière soi-disant la jeunesse parisienne sur ce terrain de basket-ball coloré. Contestant les mots d’un journaliste de la Fox qui avait qualifié le quartier comme une « zone de non-droit ». Le réalisateur Cyprien Clément-Delmas a alors voulu montrer un quartier débordant de vie, de créativité et de diversité. Et le résultat est à nos yeux à la hauteur du projet. Totalement vain. Un simple contenu publicitaire déguisé en manifeste engagé. Notre collectif 99% YOUTH l’avait prévu à la rentrée en créant cette couverture, finalement pas si prédictive que ça…