Extrait de l’article ☞ Contrôle mental : aux Etats-Unis, la combinaison des hautes technologies et de l’art du trauma
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Les abus rituels sont des agressions graves et méthodiques de personnes par la trahison, l’entraînement et l’exploitation et implique toujours du contrôle mental.
On note tout d’abord que la violence est la clé du conditionnement pour briser la résistance. À Lyon par exemple on a une affaire où des enfants ont commencé par être piqués avec des aiguilles régulièrement, et revenaient avec plein de marques. Puis les viols ont commencé.
Ces enfants vivent dans un climat de violence, de stress quasi permanent, qui entraîne un comportement automatique.
Régina Louf, victime du réseau belge dit que sous la pression, en danger, quand on la poussait à faire quelque chose qu’elle refusait absolument, elle se mettait « à agir comme un robot ». Elle explique « C’est si agréable d’abandonner la lutte, de laisser tomber sa responsabilité et son humanité; mieux que ça, je ne comprenais pas pourquoi j’avais lutté si longtemps » a t-elle expliqué.
Ces groupes imposent aussi des relations sexuelles avec d’autres enfants, cela revient dans tous les dossiers de ce type. Régina Louf parle de « spécialisation » progressive des filles : « plus on était spécialisées, plus ils pouvaient aller loin ».
Presque toujours, les victimes connaissent un phénomène d’amnésie : la plupart d’entre elles, même victimes d’abus très graves et répétés sur le long terme, oublient ce qu’elles ont subi dans l’enfance. Les souvenirs reviennent ensuite par bribes, souvent entre 30 et 40 ans, les moins traumatisant revenant en premier. Cette amnésie est la conséquence des processus de trauma et de contrôle mental.
Le milieu familial est déterminant, très souvent c’est lui qui est en lien avec le réseau, souvent le père, parfois la mère généralement victime elle-même du réseau oud ‘abus graves, ou les deux. Si un seul parent est impliqué, le parent abuseur cherche à éloigner au maximum l’enfant du parent protecteur.
Le parent abuseur a un profil de psychopathe, autoritaire, manipulateur, déjà abuseur, le +souvent abusé lui aussi dans l’enfance. Son intérêt personnel est de fournir l’enfant au réseau, il n’a aucun scrupule. Très souvent le ou les parents violeurs sont bien vus en société, insoupçonnables pour les voisins et ils sont aussi très appréciés dans le réseau.
◦ Ex AL sa mère voulait se faire bien voir dans la haute société, quel qu’en soit le prix.
◦ France M – A utilisé sa fille pour monter en FM et dans les milieux universitaires
◦ Autre affaire nord de la France (O) : pour de l’argent.
◦ Affaire sud de la France : probablement pour obtenir des protections, des contrats.
◦ FA : famille, de la haute société, déjà dans le système depuis au moins 2 ou 3 générations.
◦ Lyon : contact avec une autre famille, de la grande bourgeoisie industrielle, déjà impliquée dans ces dérives.
◦ France – M : parents adoptifs issus d’une famille privilégiée, cherchaient + d’argent et de la reconnaissance sociale.
L’introduction dans le réseau commence avant 6 ans, généralement 5-6 ans pour les viols. Vers 12 ans les victimes qui ont survécu y sont intronisées comme membres lors d’une cérémonie avec rituels sexuels et sacrifice(s).
Il y a du cannibalisme la plupart du temps, dans un cadre très rituel c’est même systématique. Ces scènes représentent l’horreur pour les enfants et c’est un tabou absolu qui les empêche de parler.
L’aspect prostitution est aussi systématique : les enfants sont amenés dans différents endroits (villas, golf, bars, bordels, chateaux, hotels de luxe…), très régulièrement dans certains endroits, pour subir les viols. Ils sont amenés par le parent abuseur ou par un proxénète même du réseau qui s’occupe plus particulièrement d’un ou plusieurs enfants. On a souvent un individu, qui n’est pas de la famille, qui fait office de proxénète. Les enfants assistent parfois à des échanges d’argent après les viols / rituels.
Cette prostitution est aussi utilisée dans un cadre de chantages et de corruption, pour impliquer certains personnages. Les enfants peuvent être carrément dressés pour cela comme certaines victimes de l’affaire Dutroux ou d’Outreau l’ont raconté.
Les cérémonies et les viols sont filmés. On ne sait pas où vont ces films ensuite.
Ces abus sont commis de manière très régulière, au moins chaque semaine, le week-end en général.
La prise de drogues est assez systématique dans ces réseaux, par les membres adultes d’une part, et pour les enfants d’autre part. A Lyon on a retrouvé du Phénobarbital chez un des enfants, et les deux avaient dit qu’on leur faisait boire quelque chose et qu’ils s’endormaient.
D’autres victimes ont expliqué que les enfants étaient drogués avant les viols et pour faire certains trajets. Ca rend les souvenirs très flous et doit faciliter le refoulement de la mémoire, et ça entraîne la perte des notions de distances et du temps.
• France – M : prise de liquide rouge amer avant un rituel très violent. Elle ne peut plus bouger.
• Krypten : faisaient boire un liquide rouge aux enfants qui leur faisait tourner la tête, avant les viols.
• Affaire Italie-Belgique : du sirop rose était donné avant les cérémonies.
• Dutroux: nombreuses boîtes de médicaments type Rohypnol retrouvées dans ses habitations.
Dans ces réseaux, il n’y a pas d’isolement social complet des victimes : elles ont des contacts avec la société normale (école, copains), mais les relations sociales extérieures au réseau sont fortement limitées. Ces victimes n’allaient pas chez leurs copains, par exemple.
Il y a une graduation dans la violence. Au début ce sont surtout des maltraitances et négligences puis des attouchements, puis des viols, puis des viols collectifs.
Cette forme de progression dans les abus permet de conditionner l’enfant. D’abord ça se passe en intra familial, puis avec l’entourage, puis dans le réseau avec des déplacements de plus en plus loin et fréquemment. On n’observe pas toujours le décorum « satanique » habituel avec les symboles et les costumes.
Il y a un coté progressif, avec des actes de plus en plus graves qu’on demande de commettre. Cf. France-M qui explique avoir été « initiée aux cours des cérémonies à violer, tuer, torturer… Je passe à un autre statut. D’un statut de simple victime, je passe à celui de victime bourreau ».
En parallèle de ces actes de plus en plus graves qu’on leur fait commettre, les victimes montent dans la hiérarchie interne du réseau et obtiennent de la reconnaissance de la part des membres adultes.
Ex: Quand AL a 10 ans on lui dit de « choisir » le type qui allait la violer dans une soirée.
Un autre classique est de faire d’abord regarder des films pornos aux enfants, puis de leur demander de faire pareil. Puis on élargit à d’autres personnes.
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Mises en scène des viols, des rituels. Même s’il y a des meurtres « spontanés » aussi.
• Menace de mort permanente lors des soirées et sessions de rituels, qui oblige à se suradapter à tous les stimuli, dans un contexte où le comportement des adultes est sadique.
• Mesures de rétorsion, cf. France – M qui parle de « cérémonies de représailles » au cours desquelles les récalcitrants étaient sacrifiés publiquement.
• Accusations permanentes, insultes, critiques, rabaissement.
• Compréhension innée qu’il faut se taire. Soumission psychologique.
• Formation : AL parle d’une forme de « dressage » pour apprendre à se comporter avec les pédos. Elle explique qu’on l’obligeait à regarder des films, qui décomposaient les réactions des types, leur visage, leurs mimiques, et ainsi « savoir en regardant le visage de quelqu’un ce qu’il aimait ou en regardant son corps ce qu’il aimait sexuellement ». Tout cela, pour l’ « entraîner à être une esclave sexuelle pour l’élite ».
Le meurtre d’un animal est un autre passage de l’initiation de l’enfant qui semble incontournable et a lieu autour 5-10 ans. AL évoque un épisode où un politicien et un autre membre du réseau, lors d’une soirée où une dizaine d’enfants étaient présents, leur ont donné un lapin. Le politicien leur a dit « qui doit avoir la vie sauve ? Toi ou le lapin ? » et chaque enfant a du tuer son lapin. Les enfants savaient que s’ils ne donnaient pas la bonne réponse ils risquaient d’être massacrés.
Régina Louf aussi raconte une scène où les lapins ont été éventrés devant des enfants auxquels on venait de les donner. Ca servait aussi de moyen de chantage : l’enfant s’attachait à l’animal et était prêt à tout pour qu’il ne soit pas tué. Les enfants savaient aussi qu’on pouvait leur faire pareil.
France – M : un lapin a été égorgé au-dessus d’elle quand elle était sur un autel lors d’un rituel.
L’étape suivante est de tuer un autre enfant, parfois même un enfant dont ils étaient proches, avec lequel il y avait une relation privilégiée dans ce contexte d’horreur. Un des tortionnaires met le couteau dans les mains de la victime, voir lui tient les mains pour l’acte.
Objectif 1 : Créer de la culpabilité chez la victime pour le reste de sa vie. On le voit avec A L, Regina Louf, et dans au moins une dizaine de témoignages directs que j’ai recueillis. Le plus souvent ce meurtre a lieu au cours d’un rituel. Cette « ritualisation » donne un cadre « officiel » et formel à tout ça, et un aspect « initiatique ».
AL dit : « j’ai toujours agi dans les différentes situations pour faire le moins de mal. Je savais que si je disais non ce serait pire »
Objectif 2 : Empêcher de nouer des relations avec d’autres enfants, ou avec des gens « normaux ».
Ex France – M , quand elle a 12 ans : « De mois en mois, ma vie transforme mon corps de petite fille en une plaie vivante. Je suis initiée à tout le rituel de cette secte satanique. Mes bourreaux me font « gravir » les échelons » de la mort et de la barbarie. Je deviens une machine à tuer ».
Plusieurs victimes décrivent des parties de chasse qui finissent par des mises à mort d’enfants. On voit ca ailleurs (USA, Australie, Angleterre, Espagne). Regina Louf a calculé qu’elle avait assisté à la mort d’une trentaine d’enfants.
Quand elles tombent enceintes à 11, 12, 13 ans … on leur prend le bébé ou on leur demande de le tuer. Elles ne savent pas ce qu’ils deviennent ou alors ils peuvent être tués devant elles, sur place ou lors d’une cérémonie organisée dans les 48 heures.
Certaines parlent d’un trafic de bébés comme FA qui a retrouvé plusieurs de ses enfants, placés dans d’autres familles.
Régina Louf explique qu’on a tué un de ses bébés devant elle, qu’on lui a demandé d’en tuer un autre elle même.
Ex : France – M a subi son premier accouchement à 13 ans et demi. Elle explique que des adolescentes étaient mises enceintes lors de rituels. Certaines étaient des filles de bourreaux de la secte, d’autres étaient nées dans le réseau ou récupérées uniquement pour procréer. Certaines venaient d’Allemagne, des Pays de l’Est, de Belgique. Les bébés sont ensuite sacrifiés dans des rituels, le plus souvent par celle qui les a mis au monde : sacrifé à satan pour qu’il « rachète » leurs âmes.« Là aussi, nous retrouvons le même cérémonial, les mêmes rituels, les mêmes barbaries, les mêmes tortures, les mêmes habits, les mêmes lieux : cryptes, souterrains, cimetières, églises… Les cérémonies de sacrifice ont lieu les nuits de pleine lune ».
Elle a été obligée de tuer le bébé (1er meurtre qu’on l’a forcée à commettre) dans un rituel en France, quelques heures après l’accouchement dans une clinique belge. Les choses se sont passées de la même manière pour le deuxième enfant.
Il y a des déplacements dans le pays et à l’étranger. Les victimes manquent l’école mais personne ne dit rien.
◦ Ex : AL emmenée en Suisse, en Allemagne, aux USA à 9 ans. Jet privé
◦ France – M : Belgique, Pays-Bas, Italie, Allemagne, Luxembourg
◦ VL: déplacements en Grande-Bretagne, Belgique…
◦ Outreau: déplacements en Belgique.
Le réseaux ou l’entourage organise un conditionnement pour exercer un métier spécifique. Pour les filles ce sera souvent le mannequinat ou la prostitution, mais ça peut aussi être la politique, le journalisme, la médecine, la police.
Ex France – M, éduquée à la prostitution : « On m’explique que cela fait partie d’une éducation que chaque parent doit inculquer à ses enfants pour appréhender de façon sereine leurs futures vies sexuelles. Par contre, ils me font bien comprendre qu’il ne faut surtout pas en parler, sous peine de représailles. Pour avoir été témoin de « représailles », je sais que je ne dois absolument pas dire un mot ».
• Longue période d’oubli, de refoulement des traumas. AL, Canada M d’autres cas. Parfois il reste des souvenirs, mais on a l’impression que ce sont les moins traumatisants qui reviennent en premier.
• Programmation : témoignages de passages à l’hôpital, ou dans des bases militaires.
AL : explique qu’en 1972 quand elle avait 9 ans, elle a été envoyée en Allemagne plusieurs fois pour être « entraînée » dans des labos où elle pouvait être attachée pendant des jours. Entrainement par exemple à identifier des sentiments, des comportements, des pensées en observant les gens. Elle dit qu’un médecin nazi chapeautait le processus. Des soirées de viols avec des politiciens internationaux ont eu lieu lors de ces passages en Allemagne.
« J’étais formée à voir les traits physiques des gens et à les associer à la personnalité, aux dépendances, aux tendances, aux goûts et à ce qu’ils n’aiment pas. On m’a appris l’eugénisme (« eugenics ») pour détecter toutes sortes de choses en observant quelqu’un. J’avais les yeux grands ouverts et je devais regarder beaucoup de films avec des gens qui faisaient tout et n’importe quoi, de manière répétée et de différentes manières. Une grande partie de cette formation portait sur la détection des préférences sexuelles afin que je sois plus en mesure de plaire ».
« J’étais entraînée durant un mois à devenir une esclave sexuelle pour les VIP. Différentes méthodes de tortures permettaient de libérer des pouvoirs supra humains que je pourrais utiliser pour mieux m’adapter à la psyché des hommes afin de satisfaire parfaitement leurs désirs sexuels »
Il y avait aussi une programmation pour oublier les abus, les noms et visages des médecins qui ont fait la programmation, ou pour se suicider quand les choses reviennent à la mémoire.
Canada – M: Phase importante d’autodestruction lors de laquelle elle était suicidaire, quand les souvenirs ont commencé à revenir alors qu’elle était dans la prostitution.
Les victimes ont en général une forte culpabilité à quitter le réseau. Elles ont une compréhension tardive que ce qui leur est arrivé n’est pas normal, en général vers 15-16 ans quand elles commencent à essayer de prendre de la distance et échangent avec des gens « normaux ».
Sur le type de tortures qu’elle a subies, AL révèle des éléments intéressants : Le ministre qui était à la tête du réseau « s’est entouré de spécialistes de la torture. Il y avait les ex coloniaux qui étaient revenus de force du Congo une fois que le pays avait finalement retrouvé son indépendance de la Belgique en 1962. Au Congo, ces Belges avaient torturé les esclaves congolais et leurs tactiques macabres étaient expérimentées sur les enfants du réseau. Il avait également ses experts en psychologie internationale, qui ont transmis les techniques de lavage de cerveau développées au cours du Troisième Reich ».
Cette programmation fonctionne par mots-clés qui mettent l’enfant dans un état psychique spécifique. Par ex à Lyon : le parent protecteur entend qu’au téléphone, un mot clé comme le nom du chien de la famille dit par quelqu’un dans une phrase anodine pouvait rendre la fillette complètement absente, ne disant plus rien.
Il n’y a pas forcément d’aspect rituel. Les costumes sont différents d’un groupe à l’autre (tuniques, capuches classiques, parfois avec des symboles type croix, étoiles etc, des chants la plupart du temps pas en français, aspects chorégraphiques plus ou moins marqués…).
Source : http://dondevamos.canalblog.com/archives/2021/11/14/39218155.html