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9 femmes témoignent contre le producteur star Alain Sarde

9 femmes témoignent contre le producteur star Alain Sarde

Il a été l’un des rois du festival de Cannes pendant trente ans. Et a fait tourner les meilleurs réalisateurs : Godard, Polanski, Sautet, Téchiné, Tavernier, Doillon… Cinquante des films qu’il a produits ont été sélectionnés en compétition officielle, parmi lesquels « L’Adversaire » de Nicole Garcia, « Esther Kahn » d’Arnaud Desplechin, « Mulholland Drive » de David Lynch ou « Le Pianiste » de Roman Polanski, qui remporta la Palme d’or en 2002. Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes depuis 2007, le décrivait en 2012, dans une interview croisée pour « Le Film français », comme un « mythe », « un conteur formidable qui a traversé l’histoire du 7e art ». Alain Sarde, le producteur aux deux cents longs-métrages, si incontournable qu’il a même eu droit à sa rétrospective à la Cinémathèque française en 2009, avant de quitter, lentement, la production dans les années 2010.

Tout au long de son règne, nombre de jeunes actrices impressionnées ont défilé face à ce colosse du cinéma, dans l’espoir d’obtenir le rôle qui lancerait leur carrière. Beaucoup se rappellent encore les affiches de films cultes qui constellaient les murs de son bureau.

« Ce n’est pas facile de commencer, hein ? J’imagine que tu sors avec un acteur aux jeans troués », aurait lancé le puissant producteur à l’actrice Annelise Hesme, 20 ans en 2001, assise sur le grand canapé en cuir noir de ses locaux. « Après mes cours de théâtre, je me rêvais en Antigone. Mon agente m’a envoyée chez Sarde en me disant que je lui avais tapé dans l’œil. Il avait vu une scène où j’apparaissais en nuisette dans le film “Parlez-moi d’amour”, réalisé par Sophie Marceau. » Mais, ce jour-là, selon elle, ce n’est pas un rôle que le producteur, âgé de 45 ans à l’époque, lui propose : « J’organise des dîners avec des acteurs, des réalisateurs, des distributeurs, lui aurait-il expliqué, calé dans son fauteuil, et ils aiment avoir à leur table de jolies femmes avec de l’esprit, comme toi. Bien sûr, c’est rémunéré, et puis si, dans le lot, il y en a un qui te plaît, libre à toi de te faire plus d’argent le soir… »
Les langues se délient

Annelise Hesme se liquéfie « Je comprends qu’il me propose un boulot d’escort, je me sens sale, j’ai des difficultés à respirer, je recule en crabe jusqu’à la porte, je ne veux pas qu’il voie mes fesses. Il se met à hurler : “Qu’est-ce que tu veux, merde, les putes, ça leur suffit plus !” » « Ma sœur m’a appelée juste après ce rendez-vous, nous confirme l’actrice Clotilde Hesme, et je me souviens très bien qu’elle était effondrée. Tout cela l’a marquée durablement. » Annelise, aujourd’hui âgée de 47 ans, raconte qu’elle a alors appelé son agente, en larmes : « C’est quoi, ce bordel ? Il m’a proposé de faire la pute ! » Sans la laisser finir, celle-ci lui aurait répondu froidement : « Écoute, c’est le plus gros producteur de Paris. C’est sa parole contre la tienne. Tu viens de commencer, si tu veux que ça s’arrête maintenant, vas-y, va chez les flics ! »

Vingt ans avant #MeToo, personne ne pousse la porte d’un commissariat pour dénoncer le comportement d’un producteur tout-puissant. Mais, depuis quelques mois, les langues se délient. Ainsi, nous avons pu recueillir neuf témoignages d’actrices ou aspirantes actrices, dont certaines étaient mineures à l’époque, faisant état d’agressions sexuelles, de chantage ou de harcèlement visant cet homme clé du cinéma français, aujourd’hui âgé de 72 ans.

J’ai tout de suite eu envie de partir… Mais, d’un seul coup, il m’a poussée sur le lit

Nous l’appellerons Elsa* Cette actrice de séries télé des années 1990-2000 se confie, la voix brisée, sur cet après-midi de 1985. Elle est alors âgée de 15 ans. Elle se serait rendue chez Alain Sarde, dans un appartement en rez-de-chaussée à deux pas du parc Monceau, dans le très chic 8e arrondissement de Paris, avec l’espoir d’obtenir un rôle pour un film du réalisateur Robin Davis. Alors qu’elle est installée dans un grand canapé, il lui propose de se servir dans la boîte de chocolats Fauchon qui trône sur la table basse en verre. « Il me dit que le rôle est fait pour moi. Il est charmant, me vouvoie, m’appelle “ma chère”. Je suis très jeune et très impressionnée. » Le producteur, 33 ans à l’époque, l’aurait ensuite entraînée pour une « visite des lieux »… soit une chambre ouverte sur le salon. « J’ai tout de suite eu envie de partir… Mais, d’un seul coup, il m’a poussée sur le lit et m’a sauté dessus.

Je me souviens très bien de ses lèvres, de sa bouche dégueulasse. Il était laid malgré ses mains manucurées. C’était bestial ! Je sens encore la pression de son corps sur le mien. Il m’a maintenue et m’a violée. » Alors qu’elle était encore sous le choc, Alain Sarde se serait levé, aurait enfilé un peignoir couleur crème, des chaussons en cuir foncé et lui aurait fait comprendre qu’elle devait quitter les lieux. « Il avait l’air très à l’aise avec ce qui venait de se passer, se rappelle-t-elle. Plus tard, dans le milieu du cinéma, j’ai entendu plusieurs femmes dire, à propos de lui : “S’il te fait le coup des chocolats, casse-toi !” » Elsa a refusé de se rendre à un deuxième casting et n’a jamais eu le rôle.
Un même « mode opératoire »

Emmanuelle*, une égérie du cinéma d’auteur nommée une fois aux César, a préféré rester anonyme par peur des représailles, se souvient bien, elle aussi, de cette fameuse boîte de chocolats posée sur la table basse. En 1987, elle a 21 ans. Alain Sarde lui donne rendez-vous via son agent pour parler d’un « très beau rôle » dans une œuvre de Jean-Luc Godard. « J’étais très flattée et intimidée, se remémore-t-elle. Je sortais de l’école du théâtre des Amandiers, on travaillait des grands textes. Pour moi, actrice, c’était un vrai métier. » Hélas, face au producteur, le malaise est immédiat. « Quand je suis arrivée, il parlait d’un film au téléphone, très fort, en me dévisageant. J’étais si gênée que j’ai gardé mon blouson fermé jusqu’au cou. Quand il a raccroché, il m’a demandé si j’aimais le chocolat, en a pris un dans la boîte, en a croqué la moitié, s’est approché de moi sur le canapé, et, soudain, m’a fourré le morceau restant dans la bouche, tout en me renversant en arrière et en se vautrant sur moi. »

Dans un réflexe de survie, l’actrice serait parvenue à s’échapper en glissant par terre, avant de courir vers la grande porte capitonnée. « Dans mon dos, je l’ai entendu me traiter de “salope”, se souvient-elle plus de trente ans après. Le lendemain, quand j’ai raconté ça à mon agent, il m’a simplement dit : “Ah oui… Écoute, ils sont comme ça…” Toutes les personnes dans le cinéma à qui j’en ai parlé ont également minimisé. C’est pour ça que je témoigne. Ce genre d’histoires, ce ne sont pas de simples anecdotes, de malheureux accidents, c’est tout un système qui permet ça. » Elle n’a jamais été rappelée pour le rôle dans le film de Godard.

Les castings et rendez-vous professionnels semblent avoir été autant d’occasions pour Alain Sarde au fil des années. Valérie*, 20 ans en 1989, se serait elle aussi retrouvée piégée dans les locaux de sa boîte de production, Sara Films, située avenue des Champs-Élysées. À l’époque, cette jeune fille aux boucles brunes travaille comme mannequin, mais, férue de littérature et de cinéma – elle dévore quatre films par semaine –, elle se rêve en scénariste. Présentée à Alain Sarde par un photographe, elle explique avoir eu plusieurs rendez-vous avec le producteur, dans ses locaux, entre octobre 1989 et mai 1990, pour travailler sur un scénario. « Une histoire d’amour entre une jeune femme et un homme plus âgé, tournée en caméra subjective », se souvient-elle. Ses agendas de l’époque ont gardé la trace de ces rendez-vous, des appels avec la secrétaire, des demandes d’avance, des séances d’écriture qu’elle consacre au scénario, à rendre sur « trois pages », y est-il écrit. Le 18 mai 1990, elle note même un appel d’Alain Sarde qui la contacte depuis le Festival de Cannes, où il se trouve « avec Alain Delon pour “Nouvelle Vague” », est-il précisé de son écriture appliquée.

Le producteur la convoque le 24 mai à 16 heures. Il la reçoit dans son bureau aux murs recouverts d’affiches. « On parle un peu du scénario, puis il me dit qu’il aimerait produire un film à l’ambiance érotique, et me demande sans détour : “C’est quoi, pour vous, l’érotisme ?” Je ne sais pas quoi répondre. Il se lève, fait le tour du bureau et vient vers moi. Il me touche l’épaule, je suis tétanisée. Il est debout, face à moi, et il me dit : “C’est ça, l’érotisme” en déboutonnant son pantalon. » Selon son récit, le producteur aurait alors sorti son sexe et lui aurait imposé une fellation, avant de s’essuyer avec un mouchoir. « Je suis sortie hagarde sur les Champs-Élysées. Il faisait grand soleil, j’avais l’impression que tout le monde me regardait. » Par la suite, elle n’a plus eu aucune nouvelle de son scénario et a renoncé à poursuivre une carrière dans le cinéma. « J’ai longtemps occulté cette agression, nous confie aujourd’hui Valérie. À l’époque, je me disais qu’il fallait en passer par là, dans ce milieu, que c’était normal. Mais l’odeur de lessive de son caleçon en tissu rayé m’est toujours restée. »

Très vite, il m’a expliqué que si je voulais percer dans le cinéma, je devais être gentille avec lui

Autre victime présumée d’Alain Sarde, Anne* a 15 ans en 1985 quand elle rencontre le producteur, chez lui, pour un rôle, par l’entremise d’un photographe. Elle se souvient d’un appartement près du parc Monceau, en rez-de-chaussée, sombre, et de tapis en peau de bête. Elle aussi aurait vu le piège se refermer sur elle : « Très vite, il m’a expliqué que si je voulais percer dans le cinéma, je devais être gentille avec lui. Je n’avais pas le choix, je me sentais coincée. J’étais paralysée par la peur, il en a profité pour me violer brutalement par derrière. Je me suis sentie fautive, comme si c’était moi qui m’étais jetée dans la gueule du loup. » Transie de « honte », Anne ne s’est jamais tournée vers la justice.
Le silence face à la puissance

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© Bertrand Rindoff Petroff/Getty

Laurence Côte, César du meilleur espoir féminin en 1997, constate tristement : « Nous, les actrices, nous n’étions que de la chair fraîche. Les producteurs avaient sur nous un pouvoir de vie et de mort. En un claquement de doigts, ils choisissaient celle qui serait à l’affiche d’un film ou en disparaîtrait. » Elle aussi dit avoir eu affaire à Alain Sarde, en 1996. Elle tient alors le rôle principal dans « Les Voleurs », d’André Téchiné, qu’il produit. Au scénario, une scène explicite de sodomie. « De ce que j’en ai su, ça lui est monté à la tête pendant le visionnage », nous explique-t-elle. Avant sa sortie en salle, le long-métrage est sélectionné à Cannes. « Sa secrétaire m’envoie des fleurs. Il m’invite à un déjeuner très cordial, puis me propose un deuxième rendez-vous, mais cette fois à 18 heures, dans le bar d’un hôtel, avenue George-V. » Laurence Côte s’y rend, mal à l’aise. « Je vous ai trouvée magnifique dans le film d’André, j’aimerais vous parler d’un rôle dans ”Fred”, le prochain film de Pierre Jolivet », lui aurait-il déclaré. Mais, très vite, il lui aurait proposé d’aller plus loin.

Je me suis enfuie en restant très polie, mais j’ai eu peur de l’avoir vexé

« Pour me sortir d’affaire, j’ai dû lui dire que j’avais quelqu’un dans ma vie. Il s’est tout de suite braqué. Je me suis enfuie en restant très polie, mais j’ai eu peur de l’avoir vexé. » Elle ne sera jamais convoquée pour un essai dans le film « Fred ». Elle ne se souvient pas qu’Alain Sarde l’ait félicitée quand, quelques mois plus tard, elle remporte le césar du meilleur espoir pour son rôle dans « Les Voleurs ». « Je n’ai plus jamais tourné dans aucun de ses films. Moi qui pensais qu’avec un césar j’arriverais à quelque chose… Mais je n’étais pas dans la séduction, je ne savais pas nager en eaux troubles, et c’est un monde de requins. Ça m’a ­vraiment échaudée. Je me suis tenue éloignée du cinéma. J’ai continué à tourner, mais très peu. »

« C’était un système où des hommes puissants regardaient ce qui arrivait sur le marché, les jeunes actrices, et ils se servaient avec la complicité de nos agents », abonde une comédienne bien connue du grand public, qui a choisi de rester anonyme. En 1983, elle a 22 ans et a tourné dans un premier film à succès. Son agente, aujourd’hui décédée, lui annonce qu’elle a rendez-vous avec Alain Sarde pour un dîner. « Mets des talons hauts », lui aurait-elle précisé. Elle le retrouve au très chic restaurant japonais de l’hôtel Nikko, sur les quais de Seine, près de la tour Eiffel. « J’avais fait hypokhâgne, j’adorais la littérature, les grandes histoires, nous confie-t-elle à son domicile parisien. Il m’a demandé quels rôles m’intéressaient, je lui ai parlé d’Emma Bovary. » Le restaurant fermant très tôt, le producteur lui aurait proposé de poursuivre la conversation chez lui, à Neuilly. « Je nous revois sur le canapé, je lui parlais de littérature. Soudain, il a mis sa main sous mon chemisier blanc et m’a agrippé un sein. J’ai eu le souffle coupé. J’ai bredouillé un truc et je me suis enfuie. »

Le lendemain, lorsqu’elle revoit son agente, celle-ci lui lance sèchement : « Il paraît que ça ne s’est pas bien passé avec Sarde ? » « Quarante ans après, je m’interroge sur le rôle qu’elle a eu dans tout ça. Ce qui était violent, c’était la main dans le chemisier, mais aussi la confiscation de ma parole. J’étais en train de parler, c’était comme me dire “ferme ta gueule” », relate cette actrice populaire qui a préféré s’éloigner peu à peu du cinéma.

Un homme qui ne veut rien entendre de ce que dit la femme en face de lui : c’est aussi ce que décrit Laurence Cordier, aujourd’hui comédienne de théâtre. « Il me disait que je serais la nouvelle égérie du cinéma français, qu’il savait reconnaître les stars », nous raconte-t-elle aujourd’hui. En 2003, la jeune femme, élève au Conservatoire national, passe un casting pour « Nathalie… », d’Anne Fontaine. Elle dit s’être retrouvée prise dans les filets du producteur. Après plusieurs entrevues « professionnelles » ne donnant rien de concret, Alain Sarde lui aurait fait des déclarations déplacées : « Il m’a dit qu’il voulait m’emmener à Rome, mais aussi : “Je peux tout pour vous et vous n’êtes rien.” Il me faisait peur, insistait pour me revoir encore et encore. Je ne savais plus comment me sortir de cette situation. J’en ai parlé à mon compagnon de l’époque et à mon agent, qui m’a rétorqué : “OK, ne va pas dîner, mais accepte les déjeuners, on ne se fâche pas avec Sarde.” » La comédienne décide de ne plus répondre à ses messages. « Mais il m’a harcelée de textos pendant plusieurs mois. Je pense que mon refus l’excitait. » Elle n’a plus jamais passé aucun casting avec Alain Sarde.

Je n’en revenais pas qu’il tente de coucher avec moi

C’est également au sujet d’un rôle dans un projet de Georges Lautner que Stéphanie*, 18 ans en 1990, se rend chez le producteur, dans un appartement desservi par un ascenseur privé, avenue George-V. Elle est stagiaire dans une agence de mannequins voisine des bureaux du producteur, sur les Champs-­Élysées. Sa patronne, qui se rappelle d’elle encore aujourd’hui, l’aurait mise en relation avec Sarde. Une fois de plus, au bout du deuxième rendez-vous, il n’aurait plus du tout été question de cinéma. « Vous êtes très belle. Vous êtes comme les roses qui sont sur cette table. Je suis tombé amoureux de vous », lui aurait déclaré le producteur, de trente ans son aîné. « Humiliée, je lui ai répondu : “Ah vraiment, tout ça pour ça.” Je n’en revenais pas qu’il tente de coucher avec moi. »

Aucune de ces neuf femmes n’a jamais témoigné contre Alain Sarde devant la justice. Pourtant, le producteur a déjà été éclaboussé par un scandale sexuel en 1997. Il est alors mis en cause dans une vaste affaire de proxénétisme de luxe. Un dossier tentaculaire qui implique, à l’époque, une kyrielle de personnalités : hommes d’affaires, hommes politiques, émirs du Golfe, acteurs et producteurs de cinéma… L’enquête a démontré qu’un photographe, Jean-Pierre Bourgeois, condamné en 1999 pour proxénétisme aggravé, enrôlait sans leur consentement des jeunes femmes, parfois mineures, en leur faisant miroiter des contrats de mannequinat avec des marques de cosmétiques ou des rôles dans des productions d’Alain Sarde. Au cours des investigations, deux femmes ont accusé le ­producteur de les avoir violées lors de rendez-vous organisés par Bourgeois. Alain Sarde est mis en examen pour viol et tentative de viol le 8 juillet 1997 et incarcéré à la prison de la Santé. Il fait alors les gros titres de la presse.

Les filles étaient pourtant toutes cohérentes et crédibles

Le juge d’instruction chargé de ­l’enquête, Frédéric N’Guyen, voit s’amonceler sur son bureau des lettres de soutien au ­producteur envoyées par le gratin du cinéma français. Loin de se laisser impressionner, le juge ira jusqu’à placer Robert De Niro en garde à vue, possible client du réseau. Une pugnacité qui lui vaudra d’être taxé de de « cow-boy » . Il sera finalement dessaisi de l’affaire et remplacé par une autre magistrate, Marie-Paule Moracchini, qui délivrera une ordonnance de non-lieu au profit du producteur. « Les filles étaient pourtant toutes cohérentes et crédibles », regrette Emmanuelle Hauser-Phelizon, l’avocate de l’une des plaignantes. « Si l’on veut une preuve supplémentaire de l’importance de #MeToo, renchérit une source proche de l’enquête, c’est le constat de l’impuissance judiciaire lorsque les médias dominants, le milieu professionnel, les politiques, les puissances financières ne veulent pas qu’un dossier sorte. Les choses ne se passeraient sans doute plus de la même manière aujourd’hui. »

Informé par nos soins de ces mises en cause détaillées et circonstanciées, Alain Sarde a répondu par la plume de son avocate, Jacqueline Laffont : « Sans communiquer leur identité ni la teneur précise de leur récit, le magazine ELLE a invité Alain Sarde à répondre aux allégations de neuf femmes qui le mettraient en cause, pour la plupart une quarantaine d’années plus tard, dans le cadre d’une enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma. Alain Sarde est indigné et anéanti par ces allégations, toutes mensongères, qui lui prêtent des comportements qu’il réprouve et qui lui sont totalement étrangers. Il les réfute avec la plus grande fermeté et affirme n’avoir jamais usé de la moindre violence ou contrainte dans ses relations avec les femmes dont le consentement a toujours été primordial pour lui. »

* Les prénoms ont été changés.

Source : ELLE


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