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300 écrivains et le réveil tardif – Gaza, ou l’écho d’une conscience qui s’ébroue enfin

Vingt mois. Vingt mois de bombes, de faim, de sang, et de silence assourdissant. Vingt mois que Gaza, ce lambeau de terre assiégé, est devenu le théâtre d’une horreur que les mots peinent à nommer.

300 écrivains et le réveil tardif – Gaza, ou l’écho d’une conscience qui s’ébroue enfin

Et voilà qu’enfin, 300 écrivains francophones, portés par des figures comme Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio, se réveillent. Dans une tribune publiée par Libération le 26 mai 2025, ils osent – enfin – le mot tabou : « génocide ».

Il était temps. Mais n’est-ce pas déjà trop tard ? Apar.TV, fidèle à sa mission de secouer les consciences, ne peut que saluer ce sursaut, tout en crachant sur l’hypocrisie d’une élite intellectuelle qui a trop longtemps détourné le regard.

Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 – 1 218 morts côté israélien, un choc indéniable –, l’offensive israélienne a transformé Gaza en un charnier à ciel ouvert.

53 977 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, des chiffres que l’ONU juge fiables. Des civils, en majorité.

Des enfants, par milliers. Des écoles bombardées, des hôpitaux éventrés, des corps sous les décombres.

Et pendant ce temps, que faisaient ces plumes si promptes à s’émouvoir pour d’autres causes ?

Elles se taisaient, ou pire, elles tergiversaient, drapées dans une prudence qui pue la lâcheté.

Vingt mois pour nommer l’innommable, vingt mois pour que des écrivains, censés être les vigies de notre humanité, daignent prendre position. Comme l’écrit @ManouBache sur X, « Too late. 20 mois pour réagir… » – un cri de colère qui résonne comme une gifle.

Ces 300 signataires – Leïla Slimani, Mohamed Mbougar Sarr, Hervé Le Tellier, des noms qui brillent au firmament des lettres francophones – ne se contentent pas de dénoncer. Ils exigent un cessez-le-feu immédiat, des sanctions contre Israël, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens.

Ils pointent du doigt les déclarations génocidaires de figures comme Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir, ces pyromanes israéliens qui parlent de raser Gaza sans frémir.

Mais ce sursaut, aussi noble soit-il, arrive après un silence assourdissant. Où étaient-ils quand, dès janvier 2024, l’Afrique du Sud portait plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice ?

Où étaient-ils quand, après une trêve de 42 jours achevée le 2 mars 2025, Israël imposait le plus long blocus humanitaire de la guerre, selon l’UNICEF ?

Ils étaient, semble-t-il, occupés à polir leurs métaphores, à attendre que le mot « génocide » devienne suffisamment acceptable pour ne pas froisser les salons parisiens.

Et pourtant, il faut le dire : ce mot, « génocide », n’est pas un slogan, comme le soulignent les signataires.

C’est une lame qui tranche les faux-semblants. Il divise, il choque, il oblige à regarder en face ce que l’on préfère ignorer.

Israël le rejette avec véhémence, criant à l’antisémitisme dès qu’on ose critiquer ses exactions. Mais les faits sont là : 53 977 morts, une population affamée, déplacée, mutilée.

Des écrivains palestiniens tués, leurs mots étouffés sous les gravats. Pendant ce temps, la communauté internationale, cette vieille catin aux principes élastiques, se contente de communiqués tièdes, tandis que des pays comme la France continuent de vendre des armes à Israël, la bouche pleine de « droits humains ».

Mais ce n’est pas tout. Ce réveil des écrivains, aussi tardif soit-il, est un signal. Il annonce une bascule. Ces plumes, d’ordinaire si frileuses à se salir les mains dans l’arène politique, ont senti le vent tourner.

La pression internationale monte – l’ONU, des ONG, des États comme l’Afrique du Sud osent nommer l’innommable.

Les intellectuels suivent, comme toujours, avec un temps de retard. Mais leur voix, amplifiée par leur prestige, pourrait fissurer le mur de l’indifférence.

Déjà, sur X, les réactions fusent : certains, comme @frenchrivieras, hurlent qu’il n’y a « aucun génocide », tandis que d’autres, comme @lasuite72, rappellent les exactions en Cisjordanie, loin des bastions du Hamas. Le débat s’enflamme, et c’est tant mieux. Car Gaza ne peut plus attendre les tièdes.

APAR.TV doit pousser ce cri plus loin. Ces écrivains, en nommant le génocide, ont ouvert une brèche. À nous de l’élargir, de la faire hurler. Il ne s’agit pas seulement de dénoncer, mais de prophétiser : si le monde continue de fermer les yeux, Gaza ne sera que le prélude.

Demain, d’autres terres, d’autres peuples, seront sacrifiés sur l’autel de la realpolitik et du silence complice. Vingt mois, c’était trop long. Mais il n’est jamais trop tard pour se battre.

Alors, que ces 300 plumes deviennent 3 000, 30 000, un chœur assourdissant qui force les nations à rendre des comptes.

Gaza n’est pas un fait divers. C’est un miroir tendu à notre humanité – et ce qu’il reflète est monstrueux.

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