Hannah Arendt disait dans La Crise de la culture en 1968 que « la liberté d’opinion est une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie et si ce ne sont pas les faits eux-mêmes qui font l’objet du débat ». Avec Gavin McInnes, le créateur de Vice (qu’il a quitté il y a déjà 8 ans) au moins on est sûrs de trouver une vraie liberté de ton. Grâce à son site Streetcarnage.com sur lequel on trouve ses podcasts géniaux FREE SPEECH. Autrement dit, si vous voulez retrouver la ligne éditoriale de Vice des débuts avant qu’ils vendent un morceau de leur âme à Rupert Murdoch vous savez maintenant où aller, sur Streetcarnage. Ici au moins il ne se ferra pas virer de son propre bébé pour « irresponsabilité » comme à l’époque avec Vice. Streetcarnage est réellement libre et irrévérencieux, post-punk presque, les marques n’ont pas annihilé l’intention de départ. C’est pur et ça fait un bien fou, dans un internet vérolé par des contenus de marque jouant de façon invisible les censeurs. Là où la publicité disparait, l’intelligence, souvent, apparait. Ce qui est, encore une fois, le cas des Shows de Gavin McInnes. A consommer sans modération, puisque l’avantage avec les anciens polytoxicos c’est qu’ils savent toujours doser parfaitement les substances de l’esprit pour éviter l’overdose.