Lundi en fin d’aprem tombe sur la toile une vidéo minimaliste en noir et blanc. Relayée par le compte officiel des Plastiscines groupe féminin pop qui divise malgré un parcours pas inintéressant, le clip frappe grâce une chanson percutante où les guitares vous boxent les couilles avant de vous plaquer un petit bisou sur la joue.
On reconnait ici deux membres des dites Plastiscines, les filles ne s’en cachent pas, dans un nouvel exercice qui interpelle. Un retour aux sources qui sonne finalement comme un nouveau départ qu’on ne leur soupçonnait pas. Mais pourquoi?
En les contactant on se rend déjà compte qu’elles sont très disponibles sur les réseaux sociaux. Elles s’empressent de nous dire qu’ il s’agit d’une parenthèse, que les Plastiscines reviendront mais que pendant cette pause, elles avaient besoin de se lâcher, de faire de la musique sans compromis parce que le dernier album en date, elles ne l’ont pas vraiment vécu comme elles le voulaient.
Difficile d’être une femme dans le rock, visiblement et on comprend à travers la sobriété de leur nouvelle imagerie que c’est facile de vous coller une robe pas terrible sur le dos pour que votre féminité soit un argument. C’est vite mardi gras, elles ont donc misé sur la féminité de leur silhouette, de leur gestuelle et le résultat est sensuel à en crever. Rare à une époque où pour attirer l’attention globalement faut se foutre à poil. Mais surtout cette féminité n’altère en rien la puissance de leur rock n roll qui s’il ne renouvelle pas le genre fait plaisir à voir dans le paysage musical aseptisé.
Un doigt d’honneur en guise de bonjour, une sortie de single totalement indépendante, un courage que beaucoup ne leur soupçonnait pas et que j’avais envie d’encourager.
Leur référence ultime, Thelma et Louise et on comprend tout de suite le sens de leur croisade. Anais et Katty se sont prises par la main dans une voiture qu’elles ont dopés d’accords bien lourds, et elles s’apprêtent à sauter dans le grand bain à toute allure…