Tout le monde nous les brise avec Eddy de Pretto alors que c’est plutôt du côté de Clément Froissart qu’il faudrait regarder pour savoir où va la chanson française en 2018. Ici, on est loin d’un plan marketing bien huilé. Loin des émotions télécommandées. Ici on est face à du bruit qui pense ou à de la magie qui pleure.
Et ce n’est pas pour rien que Clément Froissart a eu le droit à deux des meilleurs clips français de ces douze derniers mois, le premier réalisé par Guillaume Cagniard et Virgile Texier et le deuxième par l’excellent Thibault Dumoulin. Qui a opté pour une mise en scène brillante de sensibilité. Sans aucune faute de goût, dans le sens où aucune image ne fait tomber le spectateurs dans le pathos. Extrêmement difficile quand on choisit de traiter de l’alcoolisme et de la solitude de l’enfance en moins de 4 minutes.
A l’image ici on retrouve des influences qui peuvent aller de Bruno Dumont aux frères Dardennes en passant par Ken Loach. Quant à la photos les influences peuvent aller de Jeff Wall à Nan Goldin en passant par Philip Llorca di Corcia. Autrement dit, ce clip est un petit bijou à l’image des compositions de Clément et de l’imagination de Thibault.