Quand on réalise un film sur la corrida, on s’attend évidemment à un discours pro ou anti, mais Axel Lindahl a su éviter cet écueil avec Santa Sangre. En fait, Axel Lindahl est fasciné par la dichotomie entre la grâce des mouvements dans l’arène, la puissance des protagonistes et, surtout, la concentration. « Si vous perdez le taureau des yeux juste une seconde, vous êtes mort. Le Taureau gagne toujours. »
Pour rendre sa fascination, le réalisateur a fait appel au modèle russe, mondialement connue, Anna Selezneva. Avec son corps androgyne et musclé, et ce visage ultra féminin, il y a déjà chez elle toute l’ambivalence que le film veut atteindre. Il faut aussi souligner sa performance en tant qu’actrice.