Nous connaissions bien Jean-Luc Godard ici en réalisateur publicitaire mais bien moins en temps que clippeur en 1966 dans Made in U.S.A filmant deux minutes de performances (“As Tears Go By”) de Marianne Faithfull a cappella.
Que peut-il bien se passer dans la tête de Godard ? Pour reprendre les mots de Jean-Pierre Rassam dans le roman de Christophe Donner:
Moi, Jean-Pierre Rassam, je vais te dire comment ça se passe dans la tête de Godard. Jean-Luc est devenu fou. Ravagé par la célébrité, pourri par les mondanités. Son film est désespérant, à pleurer, il ne poursuit qu’une seule idée : ne pas être compris. Parce que c’est le chic suprême ! Et le meilleur moyen de ne pas être compris, c’est de n’y rien comprendre soi-même : compter sur le hasard des rimes et des allitérations pour provoquer chez le spectateur une sorte de compréhension fortuite, miraculeuse, évidemment illusoire. Fuir le sens, et tout ce qui pourrait ressembler à une explication simple, honnête.