Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Tes joies, tes amours, tes peurs ? Se livrer, pleinement, entièrement, au risque d’être considéré comme pédant, et puis plus rien. On y parle autant que chez le psy, une logorrhée où les vérités s’échappent, sans éthique, sans lien, sans rien.
Et puis, on se retrouve seul face à ses réponses. Aura-t-on bien mesurer le poids des mots ? Ces mots qui nous définiront pour les temps à venir. On joue son identité sur quelques questions. Un stress, une pression, qu’on n’apprend ni au Cours Florent, ni à la Villa Medicis.
Matthew Frost (dont on ne peut partager tous les articles où nous avons parlé de lui dans le passé, il nous faudrait plusieurs pages) met Kate Winslet en scène pour Vogue, dans ce que nous appellerons un moment de vérité, une fulgurance, un décor qui se déchire et une vue sur ces coulisses que l’on appelle l’âme.
Et ne reste que la frustration d’une conversation abrégée trop tôt, comme un coït trop fugace, mais pour cette absurdité médiatique, nous vous laissons relire Pierre Bourdieu.