Remi Besse est un jeune réalisateur plein d’espoir qu’on aime suivre depuis son premier film. Après les arts décoratifs à Paris, il va rentrer l’an prochain dans le département film de la school of visual art à New York. Avant le grand saut, il a voulu réaliser un nouveau film qu’il a appelé « Bleu Ivre ».
Le film nous plonge dans la nuit lorsqu’une rencontre se dessine. Avec en bande son, une valse de Fréderic Chopin, le tout sous opium, avec en guise de décor vapeurs d’absinthe et néons acides…
Une frasque nocturne et onirique bercée par des centaines de peintures qui se mettent en mouvement au rythme du son. Ce mini film hybride mêle plans animés et images filmées, donnant lieu à un trip visuel, où la géométrie hypnotisante des lampes du nightclub embrassent les faisceaux hypnotiques des stroboscopes. Dans cette fureur ambiante, la douceur des animations peintes à l’encre bleutée vient calmer le jeu des infrabasses et nous raconte une idylle naissante.
https://vimeo.com/134400640
Comme il nous l’explique, « il s’agit toujours d’une expérimentation esthétique au service de la musique, cette fois-ci ce n’est pas une composition originale mais un classique, une valse de Chopin. Et c’est toujours du bricolage, bien que soutenu par Harmonia Mundi (pour le morceau) et Arte, c’était de nouveau un vrai challenge de mettre en place ce type de projet sans moyen. On a fait ça de manière très très homemade, on a tourné lors d’une soirée au Tunnel à Paris, on a repéré nos figurants sur des photos de fêtes sur facebook, les plans animés ont été méticuleusement peints à l’encre au préalable…