Pourquoi lui ?
Parce que la crise de la trentaine est l’ancienne crise de la quarantaine. Crise de sens, crise du quotidien, crise existentielle. Si les anglo-saxons ont raison d’appeler cette crise midlife crisis, alors notre espérance de vie a diminué. Ou alors, c’est notre espérance tout court qui s’est réduite.
Dans une lignée philosophique ancestrale, Éric Metzger invite à suivre les déambulations d’un jeune homme, comme un conte existentiel. Un instantané d’une époque qui prend tout son sens dans le dernier chapitre.
Où le lire ?
Dans votre open space.
Incipit.
« À travers la fenêtre de son bureau, Félix observe les rayons du soleil se cacher un à un derrière les buildings d’acier qui bordent son paysage depuis des années. »
Le passage à retenir par cœur ?
« La petite foule soupire. Déjà, les buveurs s’éparpillent, zombies grelottant, à la recherche d’alcool frais. Et elle ? Va-t-elle aussi partir ? Cela vaudrait mieux s’avoue-t-il. parce que même s’il ne souhaite pas la quitter immédiatement… La trouille de la suite. La suite suppose des actes, et il ne veut pas tomber dans le piège. Non, pire, trop lâche pour passer aux actes. »
À qui l’offrir ?
À ceux qui pensent que la franchise c’est dire tout ce qu’on pense, et non penser tout ce qu’on dit. À ceux qui confondent grande gueule et courage. Égocentrisme et honneur. Agressivité et charisme. Bref, aux cons.
La Nuit des Trente, Éric Metzger, éd. L’Arpenteur, 108 p., 10,90 €