Pourquoi lui ?
Parce que Gil Scott-Heron a été le pionnier du rap et a gravé les mémoires comme musicien contestataire américain. Et parce qu’il a terminé en miette, clochardisé et camé alors que cet amoureux de la poésie a su dénoncer comme personne l’envers du rêve américain.
Où le lire ?
Au Madison Square Garden de New York.
Le passage à retenir par cœur ?
« Je suis un réfugié de l’école des clowns, trop impatient pour attendre le jour de la remise des diplômes, celui avec le discours d’un ancien major de sa promotion. Si j’avais attendu, j’aurais entendu son avertissement. Moi je me croyais marrant et pensais que la drôlerie était un remède à tout, qu’elle était capable de changer un pneu crevé, sans même avoir besoin de s’arrêter, sans devoir perdre son temps au bord de la route. Mais là, je ne voyais aucune trappe de secours pour les clowns, paralysé et immobile comme je l’étais dans la chambre de ma mère. »
A qui l’offrir ?
Aux fans de Bob Marley, Michael Jackson ou de Stevie Wonder…
La Dernière Fête, de Gil Scott-Heron. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Stéphane Roques, éd. de l’Olivier. 304 pages, 23 euros.