Attention avant d’aller plus loin, ces images, peuvent choquer certaines âmes sensibles.
Et nous avouons avec une once de culpabilité, que cela n’a pas été notre cas, bien au contraire. C’est même avec une certaine délectation que nous publions ici le travail de cet artiste un brin provocateur qui a le don de prendre au piège ses spectateurs dès le premier regard. Robert Gligorov a l’art de faire subir des sévices interrogateurs à nos yeux loin d’être vierges et innocents.
Ce Macédonien d’origine, photographe, sculpteur, peintre, vidéaste et performeur utilise toutes les techniques possibles pour créer un univers visuel propice à l’éveil de nos imaginaires. Avec toujours l’initiative de choquer le spectateur pour le faire sortir de sa « léthargie », liée à l’habitude que créé la profusion des images auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement.
Son art de la métamorphose emmène le spectateur dans des contrées difficiles à accepter au premier abord. Cet artiste protéiforme malmène le corps, le sien souvent, avec des messages puissants et très sensibles, malgré les apparences. Du traitement des animaux (voir son autoportrait fantastique où sa peau est remplacée par de la peau de poulet), en passant par de larges références à l’évolution du corps à l’ère de la biotechnologie, les sujets de ses oeuvres sont toujours emprunts d’une forme de violence quasi-militante avec différents degrés de lecture. C’est là toute sa sa force, faire parler ses images différemment en fonction des personnes qui s’y retrouve confrontées. Robert Gligorov a l’air de tester ses spectateurs autant que lui même. Comme disait le père spirituel de nombres de nos politiciens, André Malraux, « Le monde de l’art n’est pas celui de l’immortalité, c’est celui de la métamorphose. » On peut alors affirmer que que Robert Gligorov est un grand artiste.
Représenté en France par l’excellente Galerie Pascal Vanhoecke, retrouvez ses oeuvres sur le store permanent. Attention il vous faudra débourser minimum 6000€ pour acquérir un de ces bijoux. Qui a dit que le musée transformait l’oeuvre en objet ?