Le festival du Burning Man 2013 se termine aujourd’hui, 2 septembre, et continue d’écrire sa légende. Rassemblement inqualifiable, sorte de rite païen teinté de culture beatnik néo-écolo en ouverture d’esprit hofmannienne, qui a débuté en 1986 devant 20 spectateurs gratuitement, pour aujourd’hui atteindre quelques 60.000 personnes prêtes à débourser pas loin de 200 dollars.
Pour couvrir un événement peace and love, rien de tel qu’un photographe de guerre. Éric Bouvet, trente ans de conflits internationaux derrière lui. En 2012, une expérience difficile en Libye, la perte d’amis, un travail non récompensé, annonce une annus horribilis. Pour contrecarrer les plans du destin, explique-t-il à photographie.com, il passe « quelques semaines avec la Rainbow Family, des gens qui vivent hors de la société, en harmonie avec la nature, leur corps et leur esprit. J’ai continué ensuite avec le Burning Man qui m’a permis de m’évader dans un monde de folie douce et de plaisir. Pendant une semaine, jour et nuit, j’étais sur une autre planète. »
Cette planète, ils nous l’offre avec ses clichés qui laisse un goût de sable dans la bouche. Et dans ce monde où sont interdits l’argent et l’ego, où chacun doit donner quelque chose aux autres et où les œuvres d’art son créées sans cesse avant d’être détruites, nous commençons à comprendre que 200 dollars, c’est peu pour entrer au Paradis.