Hamid Blad est d’abord, un photographe « autodidacte ». Il a débuté son parcours artistique par la photographie argentique. Le grain et les procédés anciens ou alternatifs l’ont tout de suite fasciné.
Ses travaux personnels sont essentiellement de la rencontre de l’image contemporaine avec des procédés hors du temps. Le décalage est une part essentiel de sa vision.
Depuis une dizaine d’années, il ne pratique que de la « slow photo » mais à une très grande vitesse.Ce qui ne veut pas dire que le photographe reste inactif à la prise de vue.
Mais la série qui nous a tapé dans l’oeil est Barbie Blad. Des Barbies, véritables représentantes de la beauté. Qui ne sont que de splendides visages de mannequins en plastique. Comme l’artiste l’explique : « Elles sont artificielles brillantes et lisses, presque sans chair. Quand je photographie ces poupées, je veux quelles reprennent vie. J’essaye de les humaniser, de leurs donner un vrai visage avec ses imperfections. Le travail est fondé sur un protocole précis, développé sur un mode sériel. Pour obtenir une telle transformation de mes sujets, j’utilise la photographie au Collodion. Le but est d’être à la frontière de la surréalité, par la richesse du détail et du flou de l’optique. » Le résultat est au rdv et il grave la mémoire.